Édito

Le Portugal : un monde de différence

Le Portugal joue désormais dans la cour des grands. Terminé le temps où les locaux consommaient la production Lusitanienne en quasi-totalité, ne laissant filer que des milliers d’hectolitres de Porto, dont les Anglais et les Français - entre autres - étaient si friands.

 

Tout commence vers 1996 avec la création de l'Organisation interprofessionnelle du vin portugais, reconnue par arrêté du ministère de l'Agriculture. Les appellations locales sont alors harmonisées avec la législation communautaire renforçant la politique de qualité des vins portugais. Les Commissions Régionales du Vin voient le jour dans la foulée et occupent un rôle fondamental dans le développement de la qualité et du prestige des vins portugais qui comptent 31 Appellations d'Origine et 12 Indications Géographiques. Parallèlement, une nouvelle génération de producteurs et d'œnologues était formée dans les universités portugaises, faisant progresser encore un peu plus le niveau qualitatif et la régularité des vins portugais.

 

Cet appétit d’export est conforté par des paramètres très favorables. Des cépages autochtones en quantité, qui exercent toujours un attrait fort sur les marchés internationaux ; des atouts touristiques et climatiques, qui attirent aussi dans le pays de nombreux amateurs de vins ; des prix hyper compétitifs par rapport à une concurrence européenne plus installée ; enfin, une volonté farouche de faire valider à l’international les vins nationaux et de franchir encore quelques paliers qualitatifs. Un pari incontestablement en train d’être gagné.

 

 


By Sylvain Patard photographs - Courtesy of the estates

Le fleuve Douro près de l'embouchure du fleuve Coa