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Cameron Diaz : du cinéma à la production… de vin

Pour l’ex-héroïne de « The Mask », « Drôles de dames » ou « Something about Mary », le cinéma c’est du passé. Désireuse de prendre ses distances avec les faux-semblants et de retrouver le goût des choses simples, c’est tout naturellement que Cameron Diaz s’est tournée vers la production de vins ! Et vous allez voir que son vin a du caractère. Comme la belle Californienne !

Parlez-nous de votre relation intime avec le vin ?

Quand j'avais 20 ans, j'ai vécu une expérience vraiment unique. J'ai pu goûter un vin incroyable. A cette occasion, j’ai pu entendre des experts en parler. J’ai tout de suite été fascinée par cet univers car il était beaucoup question de passion et d’amour du travail bien fait, de patience, de tradition et d’envie de tendre vers l’excellence. Des valeurs qui ont résonné en moi !

 

Et presque vingt-cinq ans plus tard, vous élaborez votre propre vin. Comment est-ce arrivé ?

Avec mon amie, Katherine Power - fondatrice du site de mode Who What Wear - nous nous sommes lancées en 2014 dans la création d’une marque de vin biologique. Son nom? Avaline. Dès le début, notre intention était claire : fournir aux amoureux de ces produits de terroir des vins élaborés avec des ingrédients biologiques de qualité. Pendant des années, j'ai supposé que tous les vins étaient conçus à partir de raisins biologiques. Il ne m'était jamais venu à l'esprit que le vin pouvait être issu d'autre chose qu'un beau raisin ! Je ne vous raconte pas le choc quand j’ai découvert les ingrédients que pouvaient incorporer certains vignobles.

Nous proposons deux types de vins, un blanc et un rosé. Lorsque nous avons commencé notre aventure, nous n'avions absolument aucune connaissance sur la manière dont fonctionnait cette industrie. Nous savions en revanche une chose. En tant qu'amatrices de bons crus, nous avons toujours été surprises par le manque de transparence de certains labels. Comme si on nous cachait ce qu’il y a dans la bouteille et par conséquent dans nos verres !

 

Avec Avaline, vous jouez donc à fond la carte de la transparence.

Oui, nous ne dissimulons rien. Du raisin, en passant par la colle des étiquettes ou les produits qui servent à nettoyer nos installations, nos cuves, tout est biologique et non toxique. Le problème dans ce secteur c’est que vous avez des enseignes qui ajoutent parfois 70 additifs pour que leurs vins soient plus longs en bouche, pour donner une couleur plus attrayante... Le plus dingue dans tout ça, c’est que rien ne les oblige à vous informer !

 

Cameron Diaz avec Katherine Power

Cameron Diaz avec Katherine Power.

 

Pensez-vous qu’il y a une attente de ce point de vue-là du côté du public ?

Les gens veulent aujourd’hui savoir ce qu’ils paient et ce qu’ils absorbent. Nous sommes très à l’écoute de nos clients et de nos détaillants. Sans oublier nos vignerons. Nous ne travaillons qu’avec des gens qui aiment leur métier et qui travaillent dans ce secteur depuis des générations. C’est important car ces professionnels ne veulent qu’une chose, que cette passion perdure dans le respect des traditions. Grâce à leur savoir-faire et à la transmission de leurs valeurs, Katherine et moi, sommes en mesure aujourd’hui de proposer des vins de qualité. Des vins accessibles, respectueux de l’environnement et de l’être humain.

 

Vous dites que vos vins sont « vegan », n’est-ce pas une mesure un peu gadget ?

Pas pour les clients qui le sont et qui veulent être sûrs que le vin que nous leur proposons présente une composition 100% végétale. Il n’est pas rare que des vignerons utilisent certains produits pour éliminer les particules et les résidus de levure restés en suspension dans le vin. Dans le monde viticole, on appelle ça la clarification. Ainsi certains vins contiennent de la gélatine, de la colle à base de poisson, du blanc d’œuf et même de la protéine de lait ! Pas de ça chez Avaline !

 

Cameron Diaz

Cameron Diaz.