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'Come Over October' contre la prohibition
Par Ellen Budge, le 01 octobre 2024
Aux Etats-Unis, comme dans plusieurs pays du monde, sévit un mouvement néo-prohibitionniste qui pourrait potentiellement menacer la pérennité du vin et de sa consommation. Mais des interprofessions et autres structures professionnelles américaines sont en train de donner la réplique. Exemple avec la campagne « Come Over October » (Réunissons-nous en octobre) qui débute ce 1er octobre.
La campagne a été imaginée par deux experts américains en marketing, Gino Colangelo, fondateur de l’agence éponyme basée à New York, et Kimberly Charles à San Francisco, aux côtés de Karen MacNeil, auteur et consultante de renom. Son objectif est de célébrer les aspects positifs du vin, notamment son rôle culturel, historique, culinaire et social au sein de nos sociétés. Il ne s’agit pas d’une campagne marketing typique : il n’y a pas de budget en tant que tel ni de plan préétabli. Ses initiateurs souhaitent plutôt encourager un mouvement populaire qui incite tous ceux qui apprécient le vin à l’honorer et à le célébrer pendant tout le mois d’octobre. En filigrane, peut-être faut-il y voir une démarche visant à contrer le mouvement pour la sobriété incarné par le désormais fameux « Sober October ».
La filière vin s’est fortement engagée dans la campagne : chaque maillon de la chaîne sera représenté, qu’il s’agisse de détaillants comme Total Wine avec ses quelque 300 magasins à travers les Etats-Unis, des distributeurs, producteurs ou organismes professionnels à l’instar des structures de promotion génériques comme « Wines of South Africa », le Comité Champagne ou « Wines of New Zealand ». Les participants peuvent télécharger gracieusement des supports à destination des réseaux sociaux et des médias afin de s’approprier les valeurs intrinsèques de la campagne et de les adapter en fonction de leurs propres publics et sensibilités. L’objectif global est de toucher des millions d’Américains.
L’enjeu est de taille étant donné le climat anti-alcool qui règne actuellement et la prochaine révision des recommandations alimentaires par les autorités américaines. « Je suis très optimiste quant à l’aptitude du vin, ce merveilleux breuvage, à conserver sa place à table, mais rien ne peut être considéré comme acquis », prévient Gino Colangelo.
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