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Par ELLEN BUDGE, le 03 mars 2025
Ce mois-ci, les Japonais célèbrent le « hanami », coutume traditionnelle où l’on admire la floraison des cerisiers, et il y a de fortes chances qu’ils dégustent du vin rosé à cette occasion.
Certes, le Japon ne se classe pas en tête pour sa consommation de vin par habitant, mais il représente un marché d’exportation clé pour de nombreux pays producteurs, offrant des valorisations parmi les plus élevées au monde. Et ce n’est pas son seul atout : selon Maxime Alazard, responsable grands comptes et filières au sein de Business France, le marché japonais progresse par modes successives ou « booms » et pourrait connaître un nouvel essor après avoir stagné ces dernières années. L’attirance des consommateurs en faveur du vin est impulsée par plusieurs tendances, notamment le développement d’une production de vin locale, l’intérêt manifesté par les femmes, des packagings novateurs comme les petites bouteilles, les canettes et les cartons, ainsi que l’attrait du bio et des boissons à faible teneur en alcool ou sans alcool (Nolo). Par ailleurs, la répartition des ventes entre le secteur CHR et la vente au détail est bien équilibrée. De plus, suite à la vague de disparitions d’importateurs ces dernières années, « les plus résilients sont restés et sont de très bons payeurs ». Enfin, les achats irrationnels provoqués par le Covid se sont désormais soldés par l’apurement des stocks, laissant espérer « un retour à la normalité sur le marché » selon Maxime Alazard.
Le marché japonais a beau être mature, il présente néanmoins certains défis, parmi lesquels le vieillissement de la population consommatrice de vin, la consolidation du marché qui pèse sur les marges et l’augmentation de la demande pour des vins d’entrée de gamme, 70 % des ventes se concentrant désormais sur des flacons vendus à moins de 1 500 JPY (soit 8,60 €).
Sur une note plus positive, il existe bon nombre d’opportunités pour répondre à la demande japonaise en matière de commodité, d’accords mets-vins et de produits respectueux de l’environnement. Toutefois, les exportateurs de vins biologiques doivent noter qu’à partir du 1er octobre 2025, ils devront afficher le logo Japan Agricultural Standards pour attester de leur conformité aux réglementations locales appliquées aux produits bio.
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