L’origine : 

Après la Première Guerre mondiale, la chimie commence à prendre une place importante dans le monde agricole. Engrais, pesticides, fongicides… sont introduits à large échelle. En réaction, Rudolf Steiner, un humaniste autrichien, donne une série de conférences préconisant des techniques agricoles alternatives, certaines parfois millénaires. C’est ce qu’on appellera « biodynamie ».

 

Les techniques :

Comme pour l’agriculture biologique, la biodynamie proscrit toute chimie (engrais, herbicide, fongicide, pesticide). Mais elle va beaucoup plus loin. Elle considère d’une part que la culture doit interagir avec la nature, comme les différents organes de tout être vivant interagissent entre eux. Ainsi des décoctions de certaines plantes sont utilisées pour renforcer la résistance aux maladies, des préparations à base de bouse de vaches permettent de maintenir la richesse des sols… De plus elle met le focus sur l’énergie des plantes pour optimiser leur santé. Le calendrier astral (lunaire notamment) est ainsi utilisé pour certaines activités.

 

Est-ce sérieux ? 

Certaines activités du vigneron biodynamique font parfois sourire. Mais le bienfait du purin d’ortie, l’influence de la lune sur la pousse des semis… sont connus depuis fort longtemps. De plus, certains des domaines produisant les plus grands vins sont en biodynamie (Domaine de la Romanée Conti, Zind-Humbrecht, La Coulée de Serrant, Huet…). Enfin, la biodynamie est définie par un cahier des charges précis que le vigneron s’engage à suivre.

 

Sur l’étiquette de la bouteille  

Plusieurs organismes certificateurs se chargent de vérifier l’adhésion au cahier des charges et autorisent alors le vigneron à apposer leur logo sur l’étiquette. Deux sont assez courants. Demeter, qui est d’origine allemande et s’applique à de nombreux types de produits agricoles, dont le vin. Biodyvin est lui un organisme français, dédié au vin.